top of page
Rechercher

Le référencement dans l’instrumentation chirurgicale : une histoire d’évolution

  • 3 avr.
  • 3 min de lecture



Pendant longtemps, la gestion des instruments chirurgicaux s’est construite sans référentiel commun, au gré des besoins des chirurgiens, des pratiques locales et des initiatives industrielles.


Pourtant, derrière chaque pince, chaque écarteur, chaque ciseaux, se cache un nom, une fonction, un usage spécifique… et souvent, plusieurs appellations selon les interlocuteurs.


Comment, dans ce contexte, assurer une logistique fiable, une qualité constante, et une coordination efficace entre les services hospitaliers et les fournisseurs ?


Les premiers référencements d’instruments ne sont pas nés dans les hôpitaux, mais chez les fabricants eux-mêmes. Dès le XIXᵉ siècle, en France comme en Allemagne, les maisons Collin, Chevalier, Mathieu ou encore Aesculap publient des catalogues détaillés. Ces documents, pensés pour la vente, deviennent rapidement les premières références techniques des professionnels de santé. Ils illustrent un besoin croissant de structuration, de compréhension partagée, et de transmission des savoirs.


Mais ce n’est qu’un début. Car si les industriels ont été les premiers à nommer et classifier, la gestion hospitalière, elle, a mis du temps à s’organiser. D’un empirisme artisanal à l’émergence d’outils numériques puissants comme Atlas InWay, le chemin a été long.


Trois grandes périodes permettent de mieux comprendre cette évolution du référencement en instrumentation :


  1. Les débuts : l’absence de standardisation

    Pendant des décennies, chaque établissement de santé a fonctionné selon ses propres logiques : noms d’usage, codes internes, appellations locales. Un même instrument pouvait porter plusieurs noms selon les services, ou selon les chirurgiens. Cette absence de standardisation rendait la communication complexe, la formation difficile, et les échanges entre services – ou entre hôpitaux – quasiment impossibles.

    En stérilisation, cette situation avait un coût caché mais lourd : temps perdu pour identifier un instrument égaré, doublons inutiles dans les stocks, erreurs de recomposition. Une étude menée en 2018 aux Hospices Civils de Lyon a montré qu’un instrument non identifié pouvait mobiliser jusqu’à 60 minutes de temps cumulé pour être réintégré à une boîte opératoire.

    Cette période a surtout été marquée par une gestion papier, artisanale, souvent empirique. Les catalogues fournisseurs restaient les seules références communes… mais sans interopérabilité avec les systèmes hospitaliers.


  2. Les tentatives de structuration : vers une conscience collective

    Avec la professionnalisation de la stérilisation hospitalière, des tentatives d’harmonisation sont apparues. Pharmaciens, cadres de stérilisation et équipes du bloc ont commencé à rationaliser leurs compositions, à homogénéiser les instruments par spécialité, à créer des bases de données internes.

    L’arrivée des premiers logiciels de traçabilité a marqué un tournant. Ces systèmes ont permis de documenter, pour la première fois de manière structurée, les étapes du cycle de stérilisation.

    Mais cette avancée a aussi révélé une limite majeure : les éditeurs de ces logiciels n’ont pas fourni les données de base sur les instruments. Il revenait donc aux établissements eux-mêmes de créer, nommer, décrire, catégoriser chaque instrument. Résultat : une perte de temps considérable, des erreurs de saisie, des doublons, des incohérences.

    Au lieu de simplifier la gestion, les systèmes ont parfois figé des erreurs structurelles dans des bases censées être pérennes.

    Les projets menés dans ce sens, souvent soutenus par des institutions comme l’ANAP, ont permis d’engager des démarches locales d’optimisation. Mais sans langage commun entre établissements, l’effort restait fragmenté.


  3. L’ère du numérique : un langage universel pour une gestion intelligente

    Nous ne faisons que commencer à entrer dans cette nouvelle ère.


    Les industriels continuent de créer des références spécifiques à chaque instrument. Chaque nouveauté est habillée d’un nom marketing distinct, chaque micro différence devient un argument de vente. Cette stratégie génère une confusion grandissante chez les professionnels de santé.

    Et les industriels, loin de corriger cette complexité, semblent parfois l’entretenir, car ils restent les seuls à pouvoir « traduire » leur propre langage.


    C’est dans ce contexte qu’Atlas InWay apparaît comme une solution de rupture.

    En structurant chaque type d’instrument autour d’une référence générique universelle, Atlas InWay remet de l’ordre là où régnait le chaos. Elle ne nie pas les différences entre modèles, mais les catégorise selon une logique partagée. Les doublons disparaissent. Les compositions sont optimisées. Les achats deviennent comparables. Les données deviennent un levier stratégique.


    Atlas InWay, avec son langage unique, marque l’entrée dans une logique d’intelligence collective, capable de fédérer les hôpitaux, les fournisseurs et les équipes sur un socle commun.


Jean-Paul Averty

 
 
 

ความคิดเห็น


bottom of page